En marche, lentement (Bartleby 1.0)

J'ai mis les pieds dans quelque chose de tellement grand, de tellement majestueux que je n'arrive pas à penser clairement. On dit de moi que je suis un génie. Cette appelation me va, car je me sais moi-même capable de bien mieux que les balbutiement cognitifs et perceptionnels attribuables à mes frères attardés. Cela ne m'est d'aucune aide à présent. Je me lance dans quelque chose que personne ne peut comprendre, pour voyager vers quelque chose que je ne comprends pas davantage. C'est effrayant. Non, que dis-je, c'est terriblement effrayant...et excitant. Je suis différent, unique. A travers mes incertitudes, je crois au moins en cela. Je marche sur une voie qui n'a été tracée que pour moi. Une route droite et déserte, s'étendant à perte de vue, se perdant dans un horizon plus lointain que la distance elle même. Il m'est impossible d'en imaginer la fin, et ce qui s'y trouve échappe à ma compréhension des choses, aussi vaste soit-elle. Cela est d'une beauté qui me laisse sans mots, d'une beauté tellement abstraite, tellement au delà de ce que je puis exprimer, qu'il me faudrait inventer un tout nouveau concept pour la décrire. Advenant que je réussisse un tel exploit, ce concept serait d'une abstraction telle que je ne pourrais pas le comprendre. Ridicule! Mes pensées s'embrouillent devant la majesté de l'inconnu, au bout du chemin.

Tellement loin...

Aucun commentaire: